Le rôle du concierge

Le rôle du concierge

Assumer la garde de quelque chose, c’est être investi d’une confiance absolue de la part de celui qui vous donne la chose à garder. Le propriétaire d’un immeuble, par le biais de son représentant, le régisseur, en engageant un concierge, lui confie la garde de son bien, en l’occurrence son immeuble. Il témoigne ainsi de sa confiance et a la certitude qu’en retour, la personne en charge de la fonction de concierge veillera sur sa chose avec soin et diligence.

Aujourd’hui, le concierge n’est plus uniquement un simple gardien de la propreté des lieux; il devient de plus en plus un interlocuteur indispensable pour les locataires et le régisseur.

Il y a quelques années de cela, pour être un bon concierge, il suffisait de savoir tenir proprement un immeuble, d’être bricoleur, d’avoir la main un peu verte. Aujourd’hui, ces qualités, toujours indispensables, ne suffisent plus. Il faut, en plus de cela, disposer d’une qualité d’écoute, de communication et de diplomatie beaucoup plus grande. Il faut également aimer rendre service, notion qui, dans notre société actuelle, tend malheureusement à disparaître. Cette mutation profonde a conduit divers organismes à mettre sur pied de véritables formations qui préparent à la profession de concierge, aujourd’hui reconnue par l’OFIAMT (Office fédéral de l’industrie des Arts et Métiers et du travail). Dans notre canton, le CEFIL, (Centre d’études et de formation intégrée du Léman), à Morges, met actuellement sur pied une formation-type, sur plusieurs axes. Outre les indispensables connaissances techniques, font également l’objet d’un soin attentif la formation psychologique et éducative du concierge. Le travail de concierge demande à la fois des connaissances techniques et des qualités humaines élargies. Il faut être un bon diplomate, faire preuve d’une grande maîtrise de soi, être patient, compréhensif mais pas laxiste, bon communicateur, convaincant.

En clair, cette attitude se traduit par une conduite exemplaire qui fait notamment que l’on n’injurie pas le locataire qui omet de rendre la clef de la chambre à lessive, que l’on n’insulte pas le visiteur du locataire qui stationne en dehors des cases prévues à cet effet. Dans un même ordre d’idées, on évite d’apostropher Mme Dupont dont les enfants ont apposé leurs marques de doigts sur la vitre du hall d’entrée fraîchement nettoyée. Diplomatie ne veut cependant pas dire absence de fermeté. Il a le droit de se montrer exigeant avec les locataires.